Petite histoire Par Nicolas Montard | 09 août 2019
Lors des dernières municipales, les surprises n’ont pas manqué : basculement de Tourcoing, Maubeuge, Béthune, Roubaix… mais la plus étonnante d’entre-elles se situait sur le littoral : à Dunkerque, Patrice Vergriete renversait le prétendu indéboulonnable Michel Delebarre. Un nouvel épisode de notre série sur les surprises des municipales.
Patrice Vergriete dans son bureau de maire, quelques semaines après l’élection municipale dunkerquoise. Photo : DailyNord.
Lendemain de premier tour en 2014 sur le site de campagne de Michel Delebarre. L’encore maire énonce les possibles conséquences d’un choix dramatique des électeurs le dimanche suivant : “(Je veux) rappeler surtout qu’il (Patrice Vergriete) ne sera pas président de la communauté urbaine ni un de ces alliés de droite. La majorité sera à gauche qui est en train de forger son bloc grâce aux superbes victoires acquises dès le premier tour, dimanche ! Or, c’est à la CUD que se jouent les grands enjeux et les grands investissements… Elire maire le leader de Dunkerque en mouvement, ce serait obligatoirement isoler Dunkerque, la condamner à 6 ans sans nouveaux projets ni pour la ville ni pour les quartiers…” Un baroud d’honneur en guise de bouderie peu à la hauteur de la carrière d’un homme d’Etat qui, évidemment, ne portera pas ses fruits. La dynamique est enclenchée depuis le soir du premier tour où Patrice Vergriete a surclassé le maire sortant (36,04% contre 28,85%) ; au second, Michel Delebarre est bien définitivement battu et sèchement : 26,26 % contre 55,52% (le FN, Philippe Eymery, complétant le tiercé). Quelques jours plus tard, Patrice Vergriete prendra bien la tête de la communauté urbaine en ralliant 68 votes sur 77…
Pourtant, entre les deux hommes, tout avait si bien commencé.
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Sa première decision est remarquable : se débarasser du calamiteux contrat de partenariat public privé signé par son predecesseur sans une seule etude financière independante. Pas pour un stade de foot comme à Lille mais pour une arena pharaonique destinée à ces clubs de sports pro– ici l ‘UDSK qui se gobergent de fonds publics. Au cours d’une reunion de conseil de communauté, le nouveau maire de DK démolira implacablement le projet en mettant en evidence son enorme coût financier craie en main et avec un sens de la pedagogie certain. Michel Delebarre aurait du suivre l’exemple du maire de Malmö en face de Copenhague. Cet élu pariera sur la creation d’une université et d’écoles techniques et de sa proximité avec Copenhague pour sortir sa ville de la récession.