Réflexions Par Marc Prévost | 11 septembre 2017
Elles n’ont pas le même glamour grand public que la présidentielle ou les législatives. Pourtant, des élections sénatoriales, c’est souvent une lutte de titans qui fournit les clés pour comprendre la carte politique. Tous les éléments du Prince de Machiavel y sont. Ou de House of Cards. C’est pareil. DailyNord vous explique pourquoi il faut s’y intéresser.
En fait, les élections pour accéder au Sénat sont bien plus intéressantes que les législatives, même si elles sont moins grand public. Photo : Photo : Romain Vincens sur Commons Wikimedias.
Du suspense en veux-tu en voilà ! Le scrutin de liste multiplie les rebondissements en particulier pendant sa gestation estivale. Chaque nom, chaque place, chaque position éligible fait l’objet d’âpres décisions, souvent contestées, toujours discutées avec l’énergie des désespérés. Plus le casting est étoffé, plus les motifs d’intérêt sont importants. Et les règlements de compte à la Dallas ne sont jamais loin (il suffit de voir la situation à gauche dans le Pas-de-Calais depuis quelques semaines, voir plus bas). Aux législatives, c’est le plus souvent un mano a mano, un duel, et les triangulaires sont de plus en plus rares avec la règle des 12,5 % des suffrages des inscrits pour se qualifier et se maintenir. Il est vrai que les deux tours d’une législative – contrairement aux sénatoriales – relancent parfois la passion politique avec les désistements et les ralliements, mais souvent le scénario est écrit pendant la campagne de premier tour et ne surprend plus. Et les partis prennent souvent le pas sur les personnalités, un candidat député sait qu’il doit son financement à une formation dont il est un obligé. Les grandes déclarations sont le fait des têtes d’affiche qui monopolisent les ondes et les rubriques et les « petits » candidats sont les porte-voix.
Quant à la glorieuse incertitude du résultat, avantage aussi aux sénatoriales, souvent plus indécises et qui contiennent leur lot de surprises jusqu’à la proclamation des résultats définitifs. Peut-être parce qu’il n’y a pas de sondages contrairement aux législatives où ceux-ci, officiels ou pas, prolifèrent. Et parfois impactent la décision de l’électeur. Une sénatoriale est toujours frappée du sceau du hasard.
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On sait à quoi servent les Senats en Europe occidentale : à freiner l’evolution de la société dans les pays à vie politique agitée. En Scandinavie, il n’y a pas de senat. Dans ce système monocameral, l’electeur a tous les pouvoirs : il vote une fois tous les 4 ans le même jour pour les municipales et les legislatives au suffrage universel direct à un tour. C’est très brutal mais très sain : En 4 ans, on a le temps de mettre en place une politique et si elle ne plaît pas, rideau. Et si le cumul des mandats n’est pas interdit, il est très mal vu et presque inexistant. On vote une fois / 4 ans avec très peu d’abstentions. En France, on vote 11 fois ( municipales,, legislatives, conseil departemental, regional,, européennes ) avec une abstention phenoménale …