Réflexions Par Nicolas Montard | 06H00 | 14 novembre 2016
Bonne nouvelle pour les amateurs d’histoire régionale : la DRAC des Hauts-de-France organise les journées régionales de l’archéologie à Villeneuve-d’Ascq et à Amiens en fin de semaine. L’occasion pour DailyNord de s’entretenir avec Jean-Luc Collart, conservateur régional de l’archéologie des Hauts-de-France, et Philippe Hannois, son adjoint. Richesse archéologique ou non de la région, concurrence Nord – Pas-de-Calais/Picardie, derniers trésors découverts et ceux à découvrir, relations avec les « poêles à frire »… On a même réussi à parler du Canal Seine Nord !
Jean-Luc Collart et Philippe Hannois, dans la cour de l’Hôtel Scrive à Lille, qui accueille la DRAC des Hauts-de-France. Photo : DailyNord.
DailyNord : Question piège pour commencer : quelle est l’ex-région la plus riche au point de vue archéologique entre Nord – Pas-de-Calais et Picardie ?
Jean-Luc Collart et Philippe Hannois : C’est équivalent. En dehors de petites différences dues notamment aux paysages- l’Artois et la Somme sont similaires, en revanche, la plaine flamande est très différente des grandes vallées de l’Aisne ou de l’Oise – ou au passé – à certaines périodes, une partie de la région était dans le royaume de France, l’autre non -, le potentiel est similaire car le territoire est assez homogène. Depuis la Protohistoire, c’est-à-dire l’époque gauloise où l’on trouve au moins une ferme tous les vingt hectares, jusqu’au dix-neuvième siècle, la région dans son ensemble fait partie des plus peuplées d’Europe. Donc, un archéologue n’est pas dépaysé en passant d’une ex-région à une autre (Jean-Luc Collart dépendait auparavant de la Direction régionale des affaires culturelles de Picardie, Philippe Hannois de celle du Nord – Pas-de-Calais, NDLR).
DailyNord : Et par rapport à d’autres régions de l’Hexagone, comment se situent les Hauts-de-France ? Sommes-nous un territoire archéologique important ?
Jean-Luc Collart et Philippe Hannois : Nous sommes l’une des plus importantes régions au plan national en volume d’activité. Nous réalisons environ 300 diagnostics par an (quand un terrain ou un bâtiment fait l’objet d’un projet d’aménagement, la DRAC prescrit un diagnostic archéologique si elle estime que le site a du potentiel, NDLR). Aucune autre région n’en fait autant. Nous réalisons une cinquantaine de fouilles préventives (la suite logique des diagnostics : si celui-ci est concluant, on entame des fouilles de chantiers immobiliers ou d’infrastructures avant les travaux proprement dits, NDLR), ce qui nous place encore en tête. En archéologie programmée (là, ce sont des fouilles qui ne dépendent pas de travaux d’aménagement et sont uniquement décidées en raison de leur caractère scientifique, NDLR), nous n’en avons en revanche qu’une vingtaine, ce qui est moins que d’autres régions.
DailyNord : Les Hauts-de-France font certes du volume, mais un conservateur régional nous confiait il y a quelques mois qu’il y avait peu de chances aujourd’hui de faire de grandes découvertes dans la région, à l’instar de la mise au jour d’une tombe princière à Lavau (près de Troyes, dans l’Aube), qualifiée d’exceptionnelle en 2015. Vous êtes d’accord avec lui ?
Cet extrait vous est offert par DailyNord. Pour lire l'intégralité de l'article, il faut vous abonner (5 euros par mois) : pour vous abonner, cliquez ici.
Si vous êtes déjà abonné, vous pouvez vous identifier par ici :
Pour toute question concernant l'abonnement (tarifs, fonctionnement, comment faire si je suis une collectivité, etc), n'hésitez pas à nous écrire à abonnement(at)dailynord.fr
Ce contenu est © DailyNord. Si cet article vous intéresse, vous pouvez reprendre un extrait sur votre site (n'excédant pas la moitié de l'article) en citant bien évidemment la source. Si vous désirez publier l'intégralité de l'article, merci de nous contacter.