Rebrousse-poil Par Olivier Averlant | 16 mai 2015
Rebondir sur Catherine Deneuve, il y a des missions plus ingrates. C’est qu’avant d’ouvrir le Festival de Cannes avec un film réalisé à Dunkerque elle a ouvert le feu auparavant sur son lieu de tournage. Et ça n’a pas plu (du verbe plaire et non pleuvoir faites gaffe). Elle n’est pourtant pas la première à sortir maladroitement un regard vachard sur nos si jolies contrées. Et sans doute pas la dernière. Enfin bref, le titre de son film « La tête haute » porte bien mal son nom pour ceux qui l’ont accueilli. Mais nous n’avons pas besoin de Catherine Deneuve pour faire dans le vachard chez nous, entre nous. La preuve. Rebond dérision cinématographique. Quoique, c’est pas toujours facile de rire de soi même. Enfin surtout des autres, mettez vous à leurs places…
Dans son papier « Régionales : Poker menteur à gauche », Marc Prevost anticipe les grandes batailles à venir dans les rangs de la majorité sortante. Au PS (également en interne) comme chez EELV, comme pour commémorer le centenaire de la « Der des ders », une guerre des tranchées se profile. Nul ne laissera un centimètre au partenaire quant aux places sur la liste. Il faudra pourtant nettoyer vite le carburateur. Souhaitons pour eux que les négociations aient dépassé le stade de cette scène de « Mon oncle Benjamin ».
Marine Le Pen poursuit sa cure de méditation transcendantale pour entendre enfin les voix célestes lui enjoindre de monter sur son cheval et emmener ses troupes à la conquête de la région. Sauf que son saint Louis voit les choses sous un autre angle. Donc si Dame Marine reste à quai il va falloir trouver un commandant de bord. Excepté la peu probable option de Steeve Briois, il ne reste plus de noms qui sonnent suffisamment fort pour être retenus par la population. Et cela pourrait bien tourner à ça.
On oublie l’essentiel : les électeurs. Leur taux de participation sera pourtant l’une des clefs du scrutin. Vu l’affluence aux Départementales (et encore, nous n’avons pas le bonnet d’âne) cela ressemble à l’ascension du Galibier en tricycle. Faudra aller chercher les gens avec les dents et pas cariées si possible. Voici l’anti manuel de séduction des électeurs (oui on voulait caser un dessin animé. C’est notre souci de pluralisme dans le 7e Art et puis ça fait une bonne coupure pour la suite).
https://www.youtube.com/watch?v=0DYTjFSmwro
Le 26 mai, c’est à dire demain, les crampons seront rangés pour mieux sortir les bilans financiers. Et les cœurs risquent de franchir le mur des 200 pulsations/minute en Artois. Quelques soient les multiples rebondissements (et il y en aura sans doute) qui pourraient intervenir avant la date fatidique, c’est bel et bien ce 26 mai que le RC Lens jouera sa peau. Peau de crocodile, peau de lapin ou peau de chagrin, faites vos jeux. La DNCG va accueillir un Gervais Martel affichant une confiance de combat mise en place depuis plusieurs semaines. Un esprit de magie aussi puisqu’il nous a sorti récemment 15 millions de son chapeau mais cela n’a pas bluffé les supporters qui eux voudraient le voir disparaître dans le tour de la grande malle. Le président lensois va donc jouer le combat de sa vie. Comptez sur lui pour être remonté comme une pendule tel ici Pierre Richard. Le tout est qu’il ne se trompe pas de gendarme…
Mais il reste encore deux journées de championnat avant que nos footeux puisse chausser enfin des espadrilles. Excepté Valenciennes qui devra lutter pour le maintien jusqu’au bout en Ligue 2, Lens pourra vider tranquillement ses affaires du vestiaires de la Ligue 1 (pour aller où ?) pendant que le Losc se cherchera une motivation pour finir un exercice à une place de toute façon transparente. Dure dure la motivation pour ces deux derniers (façon de parler bien sûr). Alors à leurs entraîneurs et dirigeants, nous leur suggérons cette petite perle.
À Villeneuve-d’Ascq mais pas à Lille, à Givenchy-en-Gohelle mais pas à Vimy, à Coquelles mais pas à Calais… Remember: Stade Mauroy à Lille, le mémorial de Vimy, Renault à Douai, le club des mal placés. Voilà une solution pour régler les différends, à l’ancienne, d’une manière chevaleresque. En plus ça relancerait le BTP.
Oui merci Catherine. Sans votre sortie médiatique dont nous n’avons pas manqué de souligner l’interprétation quelque peu disproportionnée, nous n’aurions pas eu cette idée saugrenue de décliner une revue d’actu placée sous le signe de votre corps de métier. Vos propos maladroitement corrosifs sont pourtant bien malingres comparés à ceux de Michel Galabru dans Bienvenue chez les Ch’tis, qui ont fait exploser de rire la France entière et nous, Nordistes, en premier lieu. Signe que notre degré de masochisme assumé confine à l’infini.La composition comme l’improvisation sont deux pratiques distinctes et spécifiques. Au moins on sait dans laquelle vous excellez.
Ce contenu est © DailyNord. Si cet article vous intéresse, vous pouvez reprendre un extrait sur votre site (n’excédant pas la moitié de l’article) en citant bien évidemment la source. Si vous désirez publier l’intégralité de l’article, merci de nous contacter »
Réagir à cet article
La rédaction de DailyNord modère tous les commentaires, ce qui explique qu'ils n'apparaissent pas immédiatement (le délai peut être de quelques heures). Pour qu'un commentaire soit validé, nous vous rappelons qu'il doit être en corrélation avec le sujet, constructif et respectueux vis-à-vis des journalistes comme des précédents commentateurs. Tout commentaire qui ne respecterait pas ce cadre ne sera pas publié. Evidemment, DailyNord ne publiera aucun contenu illicite. N'hésitez pas à avertir la rédaction à info(at)dailynord.fr (remplacer le "at" par "@") si vous jugiez un propos ou contenu illicite, diffamatoire, injurieux, xénophobe, etc.