Lu, vu, entendu Par DailyNord | 10 décembre 2014
On est gonflé ou on ne l’est pas : sur le site du Club de la presse Nord-Pas-de-Calais, Mathieu Hébert, journaliste et président de l’association, a dénoncé des pratiques peu scrupuleuses de La Gazette Nord-Pas-de-Calais. L’hebdomadaire emploie des journalistes marocains pour parler de l’économie régionale. Oui : des rédacteurs basés au Maroc et qui font leurs papiers par téléphone ou par mail. Evidemment pas payés le même prix qu’en France.
L’hebdomadaire économique, qui vit largement grâce aux annonces légales, recourt déjà à de la prose livrée gratuitement par des avocats ou des professionnels de la finance. Le journal contrecarrait déjà la loi Cressard qui répute que tout journaliste professionnel est salarié en demandant aux « collaborateurs » de recourir au portage salarial (transformation de facture en salaires), aux droits d’auteur ou au statut d’auto-entrepreneur (à 40 euros du feuillet).
Comment une information de qualité peut-elle être délivrée de Marrakech ? Vouloir abaisser dramatiquement le prix de revient d’un journal relève-t-il d’une vision à long terme ? La Gazette aurait-elle obtenu des aides de l’Etat et de la Région au titre de Volontaire International en Entreprise (VIE) ?
Contacté par Mathieu Hébert, Arnould Méplon n’a toujours pas donné signe de vie.
Ce contenu est © DailyNord. Si cet article vous intéresse, vous pouvez reprendre un extrait sur votre site (n’excédant pas la moitié de l’article) en citant bien évidemment la source. Si vous désirez publier l’intégralité de l’article, merci de nous contacter »
Un jour, il y a 15 ans, un peu avant 2000, mon atelier de preparation, editoriale ( publications scientifiques) a repondu à un appel d’offres du CNRS. J’ai eu la surprise de voir que le candidat laureat etait une entreprise de Pondichéry qui avait proposé un, prix 4 fois inferieur . Le CNRS n’a jamais repondu à mes demandes d’explication.
Vos virgules étaient peut-être mal placées ? ;-p
Imaginons un monde journalistique à la Orwell : un ordinateur pêche les informations de toutes les agences de presse (big data), les envoie dans un cloud d’ordinateurs qui les trient, les regroupent par rubrique (par ex les cancans politico zinzins des zelus du 59/62). A ce corpus de textes sont appliqués une suite de traitements automatiques pour repérer les à peu près syntaxiques, la langue de bois ( un ensemble de formules facilement reperables et en constante transformation). Plus complexe, on arrivera bien un jour à concevoir un logiciel pour concevoir des astuces redactionnelles, calembours, jeux de mots, ainsi qu’un generateur de citations à plusieurs niveaux : élémentaire, moyen, superieur, selon le lectorat de la publication et la ligne editoriale. Ne restera plus qu’au pingouin se service de verifier le goût de cette ratatouille redactionnelle.
On vous invite à lire cet article : http://rue89.nouvelobs.com/2014/05/04/robots-contre-journalistes-gagnera-guerre-linformation-251911