Le monde selon moi | Petit théâtre de Martine Aubry Par Marc Prévost | 27 novembre 2014
Sale temps pour les grands noms de l’économie régionale. Depuis plusieurs années, le groupe-phare du Pas de Calais, Arc international, basé à Arques, affronte une crise sans précédent, résultat d’errements stratégiques, de la concurrence mondiale acharnée, du contexte public propre à l’hexagone et, surtout, de la désaffection du consommateur. Rançon d’une gloire passée, le célèbre groupe familial Durand réduit régulièrement la voilure et les prédateurs sont évidemment montés au créneau. Bref, la belle époque, c’est fini. La vente par correspondance – pardon la vente à distance – n’en finit plus elle aussi de se restructurer, grands paquebots touchés par l’évolution à marche forcée des nouvelles technologies et d’internet, mais aussi par la montée irréversible des nouvelles habitudes de consommation. La Redoute, les Trois Suisses,…et la casse sociale et économique est impressionnante. Cette année, c’est un autre nom régional qui traverse une tempête.
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Auchan, c’est un modèle commercial de pays pauvre. C’est bien pour cette raison que la maison est née du côté nord de la metropole et qu’elle se developpe dans les pays de l’Europe de l’Est. Un magasin Auchan fait penser au film » Alibaba et les quarante voleurs » quand Fernandel penétre dans la caverne illuminée pour y decouvrir un amoncellement de joyaux dans lequel il va puiser.
« Il y a une quinzaine d’années, le géant américain Wal-Mart, lui aussi un groupe familial, avait mis plus de cent milliards de francs sur la table pour s’approprier les principales enseignes contrôlées par la famille nordiste. Cette dernière était resté silencieuse. »
Une première tentative à 100 milliards, et une deuxième à 150 miilliards.
Et Gérard aime à rappeler qu’à l’époque c’est lui qui avait persuadé certains actionnaires de ne pas cèder.
Car, visiblement, certains n’étaient pas insensibles à cette perspective. Et à l’époque les affaires marchaient plutôt bien.
Donc non, on ne peut pas dire qu’elle était silencieuse la famille.
Exact, l’américain avait même surenchéri (à la demande de certains porteurs ?). Il y a eu un « débat » interne. Mais pas de suite – c’est le sens de « silencieuse » – à l’offre.
L’avenir de ces deux géants économiques est inquiétant. Traversant l’Audomarois, j’ai cependant pu constater que si la verrerie cristallerie disparaît peu à peu et redevient poussières (au sens littéral du terme), la zone commerciale Auchan ne cesse de se développer.
Il est alarmant de constater cette course en vers un modèle que nous savons voué à l’échec. Mais la consommation étant notre raison de vivre, selon les rois du marketing, ceux-ci semblent nous dire c’est suffisamment dur de ne plus pouvoir travailler pour ne pas y ajouter la frustration de ne pouvoir dépenser.
C’est dingue cette histoire, si même Auchan se fait bouffer comme tout le monde par une boite qui ramera les bénéfices dans un paradis fiscal, nos beaux patrons finiront-ils par descendre dans la rue?