Petit théâtre de Martine Aubry | Région Par Marc Prévost | 13 octobre 2014
Au fait, j’y repense. Notre premier ministre se dédouble chez nous depuis quelques semaines et va même jusqu’à casser une petite croûte flamande avec Titine de Fer. Il est vrai que la scène politique, avec un Front national aux aguets et un PS aux abois, appelle quelques réactions. Il multiplie les annonces sympatounettes pour la région – pardon, les régions Nord Pas de Calais et Picardie – telles le lancement tant espéré du canal Seine-Nord. Même si Ségolène Royal, ministre de l’écologie, a un peu refroidi l’enthousiasme avec la suppression de l’eco-taxe censée abonder le budget pharaonique du grand projet de la décennie.
Manuel Valls avait été beaucoup moins bienveillant il y a une quinzaine d’années quand il avait freiné des quatres fers le projet Soleil, ce grand synchrotron de nouvelle génération que l’on devait « délocaliser » de la région parisiennne du côté de Villeneuve d’Ascq et son campus scientifique. Une lutte titanesque s’ensuivit entre les élites locales – Bonduelle, Delebarre,…- et celles parisiennes – dont Jean-Paul Huchon, patron du conseil régional Ile-de-France – à coup de lobbying, campagnes de presse et pressions diverses. Et celui qui sera élu maire d’Evry en 2001, par ailleurs conseiller au cabinet de Lionel Jospin, premier ministre, avait pesé d’un certain poids dans la décision de ne rien changer et de conserver le grand programme sur le plateau de Saclay. Un certain Manuel Valls. De quoi se faire pardonner ?
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Aucune des collectivités territoriales dans le 59/62 ne compte de scientifique. Aucun, , zero. Ni Mauroy, ( prof hist geo), nii Percheron ( idem) ni derosier ( educateur) n’avaient la moindre formation scientifique au delà d ela leçon de choses. Dans la pietaille des conseillers generaux, regionaux, municipaux, on ne voit aucune tête bien faite aux sciences emerger. Les elus sont à l’image de la region, très mal formés, d’où un retard à l’allumage pour comprendre l’importance de l’investissement scientifique. Ceci cit, il fallait être fort credule pour imaginer une seconde qu’un synchrotron viendrait s’installer à Villeneuve d’Ascq au milieu des parkings des zhypers au lieu de s’installer dans le nid de la recherche nucleaire française depuis 70 ans càd à Saclay