Réflexions Par DailyNord | 26 mars 2014
Depuis mardi 18h, les listes en lice pour le second tour sont déposées. Dernier round donc dimanche. Entre dissidences gagnantes, recul confirmé – ou pas – du PS, poussée frontiste, les questions essentielles à se poser.
Dimanche, on dépouillera encore les bulletins de vote. En pensant à ces quelques questions ? Photo Une et texte : Baziz Chibane.
Le coup de tonnerre dunkerquois ne doit pas en cacher d’autres. Car si Patrice Vergriete, ex-adjoint, est en tête à Dunkerque et pourrait faire chuter Michel Delebarre, d’autres dissidents sont bien placés. A Lens, par exemple, où Arnaud Sanchez, l’ex-secrétaire de section socialiste, a réussi à accorder sa liste avec l’UMP et le non-inscrit Sébastien Plociniczak, ce qui leur donne potentiellement un score plus important que le maire PS, Sylvain Robert. A Lambersart, le duel Yvon Cousin-Marc-Philippe Daubresse (Nicolas Bouche, le troisième larron s’est retiré) présente un cas de figure similaire. En 2014, la dissidence, un choix gagnant ?
On vous en parlait hier : à Douai, Marie-Hélène Quatreboeufs-Niklikowski fusionne avec une Françoise Prouvost. Il y a un mois, elle estimait pourtant que cette dernière était incapable de sortir Douai de sa léthargie ; à Lens, l’alliance Sanchez-Plociniczak-Gauthy prête bien évidemment à sourire quand on se rappelle les mots doux qui circulaient entre tout ce beau monde il y a encore… deux jours ! A Calais, Jacky Hénin (PC) et Yann Capet (PS) sont désormais de grands amis, mais c’était prévisible. A Roubaix, on a assisté à une véritable tambouille électorale lundi et mardi, certains se vendant au mieux offrant (lire le récit dans La Voix, édifiant).. A Béthune, « notre position est claire. Il n’y aura pas d’alliance entre les deux tours (…) Quand on s’allie entre les deux tours, on ne s’accorde pas sur des projets. On fusionne en se partageant des postes. Nous ne repartirons pas dans ce système-là !”, déclarait il y a quelques mois un membre de l’équipe du candidat Olivier Gacquerre… qui vient de fusionner avec l’UMP !
C’est classique, avant le second tour, on négocie. Mais, dans un contexte de défiance de plus en plus importante vis-à-vis des politiques en général, pas sûr que les électeurs trouvent la soupe très digeste.
Le PS est en recul au premier tour avec notamment des maires qui en six ans ont vu leur électorat s’effriter (Frédéric Cuvillier, qui bénéficie pourtant de son aura de ministre, en est l’exemple type avec moins vingt points). Le second tour sera-t-il pire ? Le parti au pouvoir peut en effet perdre plusieurs villes, et pas des moindres : Dunkerque, Tourcoing, Maubeuge, Roubaix, Lens, cinq des seize plus grandes villes de la région (plus de 30 000 habitants) sont dans ce cas, même si seules Tourcoing, Maubeuge et Roubaix sont susceptibles de passer à droite (les autres resteront à gauche, mais pas socialistes. Enfin, pour l’instant).
A ajouter également via notre prisme Quinquennat, la cité de Saint-Omer où Bruno Magnier est donc en difficulté à la fin de son unique mandat (et pas aidé par ses colistiers). Et également Béthune où Jacques Mellick, naguère paria, fait la course en – courte – tête, mais semble derrière désormais avec le jeu des alliances, qui pourraient faire passer la ville à droite (ce serait une première depuis 1971).
Quant à Lille, il sera intéressant de voir le score final de Martine Aubry, affaiblie au premier tour. Nul doute qu’elle surveillera également les résultats dans les autres villes de la métropole…
Avec la victoire d’Hénin-Beaumont et trente-cinq listes présentes au second tour dans la région, le Front National a déjà réussi son pari : il va envoyer de nombreux adhérents dans les conseils municipaux et d’agglomération. Des villes sont-elles gagnables ? Comme prévu, aucune ne le semble réellement, même à Montigny-en-Gohelle, où Emmanuel Rignaux, arrivé en tête au premier tour, va faire face à une union de la gauche. Dans les autres cités, la configuration semble peu ou prou la même. Reste que le FN se pose en arbitre à Dunkerque, Roubaix, Tourcoing, Douai, Armentières, etc. En jeu, néanmoins lors de ce second tour, la confirmation que le vote de dimanche est désormais ancré dans les habitudes…
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A Lille, les Verts sont partis à la soupe et le Front de Gauche n’a pas accepté les conditions du PS.