Municipales 2014 : Ceux qui préparent 2020 (quoi qu’il arrive en 2014…)

Ils sont souvent jeunes et toujours fringants. Ils se sont souvent fait remarquer comme opposants number one dans leur commune. Ils seront peut-être élus maire à la fin du mois et tous jurent leurs grands et petits dieux de la politique que leur karma est favorable. Ils ne le seront peut-être pas. S’ils ne créent pas la surprise, ils mûriront au grand jour. Dans ce cas, gageons qu’une cure d’opposition supplémentaire nous les rendra encore plus offensifs et encore plus affûtés dans six ans. Revue non exhaustive de troupes fraîches qui gagnent à s’aguerrir et le seront encore dans six ans. Génération 2020.

Gérald Darmanin. Le jeune député UMP de Tourcoing serait un des plus brillants espoirs de la droite. En tout cas si Martine Aubry vient soutenir le maire socialiste sortant Michel-François Delannoy, qui veut rééditer son élection au premier tour de 2008, c’est que le « petit jeune » a du talent.

Frédéric Chéreau. Là encore, la maire de Lille mise sur la jeune pousse PS de la cité de Gayant. A Douai, le contexte local peut certes lui être favorable. Mais comme nombre d’autres challengers, il ne profite pas de la prime au sortant (Françoise Prouvost a été première adjointe de Jacques Vernier).

Patrice Vergriete. Guerre au plus haut niveau à Dunkerque entre le tsar de la côte, le socialiste Michel Delebarre et son ancien adjoint aux sports. Beaux duels en perspective ces deux prochains weeks-ends. Et en 2020 ? Mais que fera alors le tsar Michel 1er ?

Jean-Luc Dehaynin. Si le candidat socialiste à la mairie de Wasquehal ne décroche pas la timbale cette année contre un Gérard Vignoble éreinté par la justice mais toujours populaire, et qui peut encore tirer son épingle d’un jeu émietté, il lui faudra patienter six ans.

Guillaume Delbar. Roubaix, c’est un chaudron marqué au fer rouge de l’abstention. Et un record du nombre de listes cette année. Certes le jeune compétiteur UMP a de la ressource. Tout se jouera entre les deux tours.

Pierre-Emmanuel Gibson. Lui aussi est une belle  plante poussée par les ténors de l’UMP dans la ville de Béthune que Jacques Mellick a dirigée (et qui se représente). Avec sept listes en lice, le scenario d’entre deux tours est encore inconnu. Si le maire sortant Stéphane Saint-André trouve la clé, comme à Calais, voici la préfiguration d’une opposition résolue.

Yann Capet. Et s’il manquait un chouïa de suffrages au fils d’André Capet pour conquérir la ville des Bourgeois ? La maire sortante UMP Natacha Bouchart se défend mordicus.

Yves-Pascal Renouard. L’électron libre de la scène politique nordiste – centriste puis décalé à droite, il a été élu à Roubaix dans l’équipe Diligent – s’attaque à un gros morceau à Cambrai sous la bannière socialiste. Il jure avoir l’intention de s’enraciner.

Steeve Briois. 2014, annus mirabilis pour le candidat Front national dans un contexte on ne peut plus original ? Hénin-Beaumont n’a jamais été aussi près de basculer. Sinon ? Ben, six ans de pénitence et le PS se refera une santé.

De toute façon, si certains d’entre eux sont élus maire, ils seront tentés de se représenter en 2020 pour la plupart. Sans oublier la réforme du cumul des mandats qui nourrira les ambitions et bordera les plans de carrière.

Un peu plus de DailyNord ?

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