Population du Nord : quelles sont les communes qui gagnent ou perdent des habitants ?

Le Nord – Pas-de-Calais ne gagne que 0,1% habitants par an, rapporte l’INSEE qui vient de rendre disponible les populations légales 2014. Soit le pourcentage le plus faible de France métropolitaine. DailyNord s’est penché plus précisément sur l’évolution de la population commune par commune sur cinq ans (*). Et vous a bâti une carte permettant de distinguer les villes qui ont gagné des habitants, celles qui en ont perdu. A vous de chercher la commune qui vous intéresse pour le Nord (pour le Pas-de-Calais, c’est là).

Pour lire la carte : en blanc, les villes qui ont perdu des habitants. Ensuite, plus la couleur se fonce, plus le nombre de nouveaux habitants est important (du point de vue des pourcentages). En cliquant sur les communes, découvrez le différentiel d’habitants et le pourcentage.

Quelques remarques sur la carte :

Commençons par la question qui fâche. Quelles sont les villes qui ont perdu le plus d’habitants en pourcentage ? Roulements de tambours… Il s’agit d’Aubenchel-en-Bac, Moustier-en-Fagne, Boeseghem et Sancourt. Un quatuor qui affiche 10% d’habitants en moins sur la période 2006-2014. C’est grave, docteur ? Non, mieux vaut relativiser : on parle ici de villages. Boëseghem, la plus grande commune, comptait 804 habitants, et n’en a plus que 711, certes. Mais Moustiers-en-Fagne, là-bas, dans l’Avesnois, est tombée de 74 habitants… à 66.

On retrouve le même biais pour les deux premières communes du haut du classement, celles qui ont gagné le plus d’habitants en pourcentage : dans le Cambrésis, Awoingt et Estrun peuvent se targuer d’avoir des taux flatteurs (+ de 40%), mais il faut regarder l’évolution de population qui passe respectivement de 552 à 794 et de 452 à 691. Pour le troisième du classement, c’est en revanche un peu plus probant : Camphin-en-Pévèle gagne 30% d’habitants, soit de 1637 à 2149. Et quand on regarde les villes qui ont gagné plus de 10% d’habitants sur cinq ans, on retrouve justement pas mal de Pévèle, de Weppes et de Flandre, des secteurs ruraux, mais pas loin de Lille. C’est ce qu’on appelle « l’exil périurbain » donc, ma chère madame. En Flandre, on voit notamment que la proximité de l’A 25 influe sur la carte démographique.

En revanche, l’un des points noirs du département (ou plutôt blanc si on se réfère aux couleurs de la carte), c’est bien la façade maritime du Dunkerquois, qui perd des habitants, mais ce n’est pas nouveau.

Parmi les grandes villes (+ de 30 000 habitants), on distinguera trois catégories.

Celles qui perdent des habitants : Dunkerque (- 3,8%), Roubaix (-3,93%), Wattrelos (-3,1%), Maubeuge (-4,57%), Douai (-1,79%).

Celles qui en gagnent : Marcq-en-Baroeul (1,9%), Villeneuve-d’Ascq (2,45%), Valenciennes (2,57%).

Celles qui restent stables :  Lille (+0,69%),  Tourcoing (-0,45%), Cambrai (+0,02%).

Enfin, un dernier mot sur Denain qui fait partie de notre projet quinquennat : entre 2006 et 2014, la population denaisienne a augmenté de 62 habitants, soit 0,31%.

Retrouvez la carte du Pas-de-Calais sur DailyNord.

(*) Les populations légales entrent en vigueur 3 ans plus tard. Donc, celles dites de 2014 se basent sur des populations légales millésimées 2011. Celles de 2009 se basaient sur les populations légales millésimées de 2006.

Photo de Une : Stéphane Dubromel.

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