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ON A LA CLASSE (OU PAS)

Top 10 des licenciements insolites dans la région

Rebrousse-poil Par | 19 décembre 2013


Des salariés licenciés par une boîte de Béthune, samedi, par… texto. On a la classe ou pas et ça a évidemment fait le buzz dans les médias. Reste que dans la région, ce n’est pas la première fois que l’on emploie des méthodes de licenciements originales. La preuve avec ce top 10.

Article initialement publié le 9 février 2011.

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1. LICENCIÉ PARCE QU’IL A RÉVÉLÉ SON HOMOSEXUALITÉ

Une association de formation de personnels éducatifs dans le Nord. Un déjeuner entre collègues qui se passe bien. Au point qu’un des collègues fait son coming out : il est homosexuel. Dommage pour lui, quelques jours plus tard, des responsables de l’association le convoquent : ben oui, ils veulent éviter tout problème de moeurs au sein d’un séjour de vacances à venir avec des enfants. S’ensuivent des arrêts de travail pour dépression du salarié qui a fini par être licencié. Classe.

Moralité : ne jamais parler de ses préférences sexuelles au bureau. Surtout si on travaille avec des enfants.

2. LICENCIÉE PAR LA PQR

Au moins, cette histoire a a une vertu : on y apprend que la presse a encore un intérêt. Ce sur quoi peut méditer cette Bruaysienne qui a appris son licenciement d’une association d’aide à domicile en lisant le journal. Ben oui, une petite liquidation en période de fêtes et on oublie de prévenir les salariés. Vous me direz, c’est mieux que de l’apprendre directement sur le pas de la porte du restaurant où l’on travaille (histoire vraie à Béthune où une employée a découvert une affiche sur la porte un beau matin…)

Moralité : avant d’aller au bureau, acheter la presse pour savoir si son entreprise existe toujours. Ou simplement passer un coup de fil.

3. LICENCIÉS POUR AVOIR REFUSÉ LA TURQUIE ET LE BRÉSIL

Une usine du Pas-de-Calais. Qui ferme. Heureusement, les patrons ont de la ressource : ils proposent aux salariés des reclassements au Brésil ou en Turquie ! Exotique et surtout aux tarifs locaux : 315 et 230 euros. Refus des salariés et licenciements par la suite (on précise cependant que l’entreprise est obligée de proposer un reclassement si elle a des succursales à l’étranger).

Moralité : éviter de travailler dans une multinationale pour ne pas se retrouver confronté à ce douloureux dilemme.

4. LICENCIÉS POUR AVOIR REFUSÉ DES HEURES SUP’

Dans cette grande entreprise du Valenciennois, on peut faire des heures supplémentaires. Sur la base du volontariat. Sauf que la direction a a priori un problème avec la définition même du volontariat : quand elle a appris le refus de quelques salariés de travailler plus, elle a tenté d’en licencier quelques-uns. Dont un délégué syndical, protégé pour l’anecdote.

Moralité : travailler plus pour gagner plus (ou au moins pour garder son boulot).

5. LICENCIÉ POUR AVOIR VOULU CRÉER UNE SECTION SYNDICALE

Grande entreprise régionale toujours. Notre homme se retrouve sur le carreau. Dommage, alors qu’il avait l’intention de créer une section syndicale CFDT au sein de l’enseigne de grande distribution. Et il affirmera que c’est justement après avoir en informé sa direction qu’il a reçu la sympathique missive recommandée. Fallait pas se syndiquer.

Moralité : ne jamais créer de section syndicale.

6. LICENCIÉ POUR AVOIR PRIS UNE PAUSE AU BOUT DE 6H30

Notre homme était fatigué. Un peu. Il faut dire qu’il n’avait pas pris de pause depuis 6h30 dans son établissement de restauration rapide. Dommage, il aurait dû rester debout : une procédure de licenciement a été mise en route. Pour, prétendument, avoir collé de trop près le personnel féminin.

Moralité : ne jamais prendre de pause. C’est contre-productif et de toute façon, ça ne sert à rien.

7. LICENCIÉ POUR AVOIR URINÉ SUR UNE VOITURE

La voiture sortait de l’usine. Rangée dans ce parc, elle attendait donc d’être livrée à son propriétaire quelques jours plus tard. Un salarié, lui, avait une envie pressante. Il a donc décidé d’uriner dessus. Pas de chance pour lui, la direction a rappliqué. Fallait contracter la vessie.

Moralité : on urine aux toilettes !

8. LICENCIÉ AVANT D’ÊTRE RÉINTÉGRÉ ET DE VOIR SON LICENCIEUR SE FAIRE LICENCIER

Certainement l’un des beaux imbroglios de licenciements. Souvenez-vous, il y a deux saisons. Le LOSC vire Rudi Garcia à la fin de la saison. Sauf que deux semaines plus tard, le club n’a pas trouvé de remplaçant. Du coup, Michel Seydoux, le président, vire son directeur, Xavier Thuilot, coupable d’avoir été un peu vite en besogne. Le temps de rappeler Garcia dont le licenciement n’était pas encore complétement acté.

Moralité : rira bien qui rira le dernier.

9. LICENCIÉES À CAUSE D’UNE LOI DU XVIIE SIÈCLE

Elles vendent du poisson à Dunkerque. Sauf qu’un beau jour, leurs patrons, des marins-pêcheurs, reçoivent un courrier de la direction des Affaires maritimes. Nos poissonnières sont dans l’illégalité. Ben oui, pour vendre du poisson, il faut qu’elles soient conjointe, ascendante ou descendante du patron. Etonnant ? Oui.  D’autant que les Affaires maritimes justifient leur courrier par une loi, dite Colbert. Datant du XVIIe siècle…

Moralité : épouser son patron (ou sa patronne).

10. LICENCIÉ POUR UNE FAUTE D’ORTHOGRAPHE SUR UN GÂTEAU DE COMMUNION…

Comme quoi les motifs de licenciements curieux peuvent dater. Celui-ci a près de onze ans et se passait à Hazebrouck : un pâtissier, officiant dans une grande surface, se retrouvait mis un pied pour un étrange motif : une faute sur un gâteau de communion. Il avait écrit “proffesion de foi“.

Moralité : bien travailler à l’école.

BONUS : LICENCIÉ POUR AVOIR REPÉRÉ DEUX CADRES EN TRAIN DE FORNIQUER

Ça se passe dans l’Oise (donc pas très loin, c’est pour cela que nous vous le glissons en bonus). Notre homme est vigile. Sur le parking, il fait sa ronde. Surprise, deux cadres de l’entreprise se laissent aller à quelques ébats osés non légitimes. Pour avoir regardé, puis avoir été menacé s’il révélait quoique ce soit, notre homme se retrouvera avec une procédure de licenciement dans la besace.

Moralité : ne jamais regarder dans les voitures du parking.

Note de la rédaction : nous n’avons pas vérifié les tenants et aboutissants de toutes ses affaires, retrouvées dans les archives de la presse régionale (La Voix du Nord, Nord Eclair, France 3 Nord – Pas-de-Calais, les hebdos, etc.). C’est-à-dire qu’on ne sait pas ce qu’il est advenu des licenciés (s’ils ont été réintégrés), ni si les raisons invoquées ont été déclarées comme fondées par les juridictions compétentes. D’où le parti pris de ne pas citer non plus les entreprises concernées.

Crédit photo : Teldedavid via FlickR


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2 Commentaires

  1. « et surtout aux tarifs locals  »

    aïe, ça pique les yels ! (indice remplacer ls par ux)

  2. Aïe en effet ! C’était pour voir si vous suiviez !
    Merci, on corrige évidemment de ce pas !

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