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Projet quinquennat : Atavik, innovation denaisienne aujourd’hui, succès commercial demain ?

Un quinquennat à Denain et Saint-Omer Par | 20 juin 2013


UN QUINQUENNAT A DENAIN. A Denain, on a des idées. Un Nordiste vient de lancer Atavik, soit une alimentation d’un nouveau genre pour les chiens. Parce que oui, la malbouffe, c’est aussi pour nos compagnons canins, paraît-il ! Dans le cadre de notre projet quinquennat, nous ne pouvions pas louper l’occasion de présenter Nicolas Nolf et sa société.



Nicolas Nolf et l'un de ses chiens. Crédit photo : Atavik.

« Mon chien n’est pas une poule. Et le vôtre ? ». Pas de doute : le slogan d’Atavik fait mouche. D’ailleurs, il a poussé DailyNord à se renseigner sur cette drôle d’entreprise, née à Denain officiellement le 12 décembre 2012 (12/12/12, une simple coïncidence paraît-il). « Nous sommes partis d’un constat assez simple, confie Nicolas Nolf, l’un des trois associés, installé à la Ruche d’entreprises denaisienne. Le chien est un animal carnivore, qui partage un ADN commun avec le loup. Quand on regarde l’alimentation qui lui est proposée en général, elle est composée en grande majorité de céréales (maïs, riz, blé) et contient donc du gluten et de l’amidon.» Mauvais pour la gente canine paraît-il : de tels ingrédients provoqueraient des allergies, des problèmes de digestion, de poids, d’endurance, etc. « L’alimentation n’est pas adaptée. C’est le même principe chez les humains : si un athlète qui prépare les JO passe son temps à manger chez McDo il y a peu de chances qu’il arrive à gagner quelque chose…» Une question de bon sens alimentaire.

A l’agneau ou au poulet, mais version européenne

Avant de créer Atavik, Nicolas Nolf, qui a possédé jusqu’à six chiens (il en a trois aujourd’hui), a donc énormément travaillé sur une nouvelle recette. Respectant le métabolisme du chien. « Je me suis rendu compte qu’il allait mieux. Nous avons donc décidé de développer ça en croquette.» Des croquettes d’un nouveau genre, à l’agneau ou au poulet, avec beaucoup moins de céréales et de produits comme l’amidon. Difficile d’ailleurs : car l’amidon conserve. Mais le pari est réussi. Après plusieurs années de développement, Atavik est enfin fabriqué dans une usine anglaise et distribué par la nouvelle société. « Nous avions des concurrents bien sûr, mais aux Etats-Unis ou en Nouvelle-Zélande. L’idée était de faire un produit fabriqué en Europe.» Une démarche locale qui revient d’ailleurs régulièrement dans le discours du fondateur : 95% des prestataires sont sur le territoire hexagonal, dont une grande partie dans le Nord – Pas-de-Calais. « Internet, ça se passe à Valenciennes, le stockage à Onnaing, etc. »

Denain : « C’est sûr que ce n’est pas Neuilly, mais nous bénéficions de très bonnes conditions »

D’ailleurs, pourquoi le choix de Denain pour implanter le siège social de cette entreprise ? « C’est une ville que je connaissais bien entendu, habitant Hornaing à quelques kilomètres C’est sûr que ce n’est pas glamour, ce n’est pas Neuilly, mais nous avons de très bonnes conditions pour travailler.» Comprenez : les loyers sont incomparables avec ceux de Valenciennes ou encore moins de Lille, la ville est située à deux pas de l’A 2 et des axes de circulation vers la capitale et la Belgique (marché où il veut se développer). Et Nicolas Nolf a aussi une fibre partisane: «C’est une ville qui manque d’activités, je suis content de participer avec d’autres à sa productivité.» D’ailleurs, celui qui travaille aujourd’hui seul dans l’entreprise, avec deux stagiaires, entend bien recruter des locaux dès que la situation économique le permettra : « On table sur cinq à six emplois à terme».

En attendant, le démarrage de l’activité est supérieur aux prévisions pour un produit plutôt haut de gamme qui vise 15% des propriétaires de chiens, plutôt aisés. Un sac de 3,5 kilos coûte entre 29,90 et 34,90 euros selon la viande (poulet ou agneau), un sac de 13,5 kilos entre 79,90 et 84,90 euros. Soit 10 à 20% de plus que les prix des marques classiques. Rendez-vous en 2017 sur DailyNord pour voir si son idée était la bonne. On fera aussi le bilan de la suivante. Car, petite indiscrétion de dernière minute, en septembre, les chats auront le droit également de ne plus être des poules. Vous suivez ?

Retrouvez la page d’accueil du projet : Un quinquennat à Denain et Saint-Omer.


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