Lu, vu, entendu Par DailyNord | 25 janvier 2013
Moins d’une heure de trajet pour faire Paris-Lille en TGV (en temps normal), vous le savez déjà. Dans un contexte de Présidence normale, vanté lors de sa campagne (voire, vendu à outrance), François Hollande fait une entorse à sa règle alors qu’il se rend ce vendredi après-midi à l’Union nationale interfédérale des oeuvres et organismes privés sanitaires et sociaux (UNIOPSS), à Lille Grand-Palais. ll prend l’avion. Soit, note Le Point, au moins une heure quarante de transports depuis l’Elysée.
Pour sa défense, François Hollande a déclaré sur Europe 1, rappelle l’hebdomadaire, que la situation de conflit international nécessitait une forte réactivité. Rien de très choquant en soi… mais que la campagne électorale paraît loin…
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Certains journalistes devraient sortir de leurs bureaux de temps en temps… Ou simplement enquêter un peu, mais là, c’est peut-être trop demander.
La ligne Lille-Paris a été fortement perturbée pendant plus de 10 jours, ne retrouvant que progressivement un fonctionnement s’approchant de la normale mercredi soir et jeudi dans la journée. Utilisateur quasi quotidien de cette ligne, j’ai doublé mon temps de trajet chaque jour pour cette raison (Autrement dit, c’était plutôt entre 2h et 2h30 que 58 minutes!).
Alors certes, vendredi, la ligne semblait fonctionner normalement, mais tout le personnel de la sncf rencontré ce jour là s’accordait à dire que cela ne tenait qu’à un fil (gel et neige étaient encore bien présents entre Lille et Paris). Et ce genre de déplacement n’est pas planifié 2 heures avant le départ.
Il aurait été peu responsable de perturber le fonctionnement de cette ligne ce jour (accès au quai et train sécurisé…) pour un déplacement présidentiel et chercher la petite bête sur ce point me semble être belle preuve de mauvaise foi de la part de l’auteur de cet article et de sa rédaction (Le Point? L’express? Le figaro?)…
Ca aurait été d’autant plus absurde qu’il arrive en cette période que les trains sont parfois obligés de rester à l’arrêt plusieurs minutes en pleine campagne. Facile à gérer pour les services de sécurité bien sûr!
Petite précision : cet article appartient à la rubrique Vite dit. Soit une revue de presse, donc, on fait confiance à nos confrères. D’ailleurs, ceux-ci ont contacté l’Elysée. C’est plutôt la réactivité que permet l’avion qui a entraîné ce déplacement par les airs, en période internationale troublée.
Ce qui n’est pas choquant en soi, ce que nous écrivons. En revanche, remontez quelques mois en arrière… et vous retrouverez un François Hollande fustigeant les déplacements en avion pour d’aussi courtes distances.