Le monde selon moi | Petit théâtre de Martine Aubry Par Marc Prévost | 23 novembre 2011
La question est posée et un scénario à la Lipietz 2001/2002, quand le candidat désigné par le parti écologiste avait dû s’effacer en cours de route, n’est pas à exclure. Pour des raisons un peu différentes. Certes, comme fin 2001, les sondages rendent un son un peu creux pour la candidate désignée démocratiquement au cours d’une primaire « verte ». Autour de 3 % soit, peu ou prou, l’étiage habituel d’une candidature écologiste à la présidentielle. Le récent accord PS/EELV pour les législatives de juin prochain, qu’Eva Joly n’a pas approuvé, le départ de son porte-parole Yannick Jadot ce jour, l’emprise d’une Cécile Duflot sur l’appareil (la vraie gagnante de la séquence avec un fief parisien en prime) et la place occupée dans le champ médiatique par les autres leaders forment un faisceau d’indices : la candidature d’Eva Joly est en suspens, et l’on peut se demander si EELV n’a pas d’ores et déjà passé par pertes et profits le débat pour la présidentielle, lui préférant la joute législative et la perspective d’un groupe au Palais-Bourbon (voir billet précédent).
Questions : que faire d’une éventuelle défection de la candidate en lice ? EELV a-t-il intérêt à poursuivre jusqu’au bout l’aventure d’une candidature difficile et dont la dimension financière pèse lourd ? Une solution à la Noël Mamère serait l’idéal…ce dernier avait récolté un inespéré 5,25 % en 2002, douchant par la-même (mais on peut en dire autant cette année-là d’une Christiane Taubira ou d’un Jean-Pierre Chevènement) l’ambition de Lionel Jospin. Mais les conditions politiques ont radicalement changé. En fait, pour EELV, pas question de faire perdre le désormais allié François Hollande ! Pire, de le faire disparaître au premier tour. Gare aux circonscriptions rêvées dans l’accord récemment passé avec la Rue-de-Solférino.
De même, il serait peu pertinent de laisser s’enliser ainsi Eva Joly – ou même un(e) candidat(e) de substitution – en dessous d’un piètre 3/4 %, de mauvais augure pour des élections parlementaires qui s’ensuivront quelques semaines après. Même si les deux élections sont de nature radicalement différentes, l’enchaînement apparaît difficile et l’opinion est toujours sévère avec les perdant(e)s.Voilà pourquoi il pourrait ne pas y avoir de candidature écologiste à l’Elysée.
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