L’interview bidon de Didier Super

Didier Super? Nous, on aime bien. D’abord parce qu’il est de la région, et surtout parce qu’il a ce petit quelque chose de décalé (doux euphémisme). Forcément, on aime ou pas (*). Bref, on aurait bien voulu que Didier nous parle de son prochain concert et de son tout neuf album, mais on n’a pas osé le déranger avec des questions à la con de journaliste. Du coup, on a fait questions et réponses tous seuls comme des grands. Façon PPDA face à Castro.

Didier Super: « J’hésite entre ouvrir un salon de coiffure. Ou faire majorette. Pour pas me faire chier dans la journée. »

DailyNord: Et la chanson dans tout ça?

Didier Super: « Bah, c’est en attendant de travailler. »

DailyNord : Plus sérieusement, tu peux nous dire un mot de ton spectacle à l’Aéronef ?

Didier Super: « Le spectacle, « Didier et ses amis fêtent à la crise », c’est une idée du directeur de l’Aéronef. Personnellement, la crise je m’en fous. Je n’avais pas besoin d’elle pour voir mes ventes de disques chuter et me suicider commercialement. Mais comme je ne suis plus fichu de remplir seul une salle de 1 000 personnes, on a invité quelques amis (Corbier, Pamela Burnes et Zifridi, MC Circulaire, Karlit & Kabot…, ndlr). Perso, je m’en serais bien passé.  »

DailyNord: Un peu provoc, mais il s’agit d’une bonne cause puisque ce concert est au profit des Restos du coeur?

Didier Super: « Ouais, le truc des Restos, c’est pour mieux vendre le spectacle. A la vérité, y’en a marre des pauvres. Ils se plaignent sans cesse et ne font rien pour s’enrichir. Ils sont tellement cons que quand ils jouent au loto, ils réfléchissent même pas à ce qu’ils cochent. »

Tarif préférentiel : 600 euros

DailyNord: 600 euros la place, c’est pas un peu cher?

Didier Super: « Si il y en a qui sont assez cons pour mettre 600 euros, tant pis pour eux. Sinon, les radins peuvent aussi venir avec une boîte de conserve, c’est 10 euros seulement. Du foie gras par exemple, c’est bon sur les tartines. Mais bon, on ramène ce qu’on veut. En tout cas, si y’en a un qui claque 600 euros, j’peux vous dire que j’ai pas fini de  le chercher pendant le spectacle.  »

DailyNord: Et ce nouvel album annoncé le lendemain (5 octobre), La Merde des autres?

Didier Super:  » Ça c’est mon idée, ça se sent non? Les autres chantent de la merde, j’vois pas pourquoi je ne le ferais pas moi aussi. Sinon, y’a pas grand chose à dire, le concept tient dans le titre: des reprises de chansons pourries qui nous cassent les oreilles. Nuit de folie, Une femme avec une femme, Lemon In­cest, Que je t’aime, Les dé­mons de mi­nuit… Que du lourd ! On a quand même eu du mal à n’en retenir que 17. Ensuite, on a enregistré dans le garage de la maman du batteur mais ça s’entend pas trop.  »

DailyNord: Des tubes massacrés façon Didier Super?

Didier Super: « J’allais quand même pas me faire chier à apprendre tous ces textes de merde. On a donc revu les arrangements, modifié un peu les paroles… Genre punk ska fusion zouk variétoche. Mais bon, de la merde reste de la merde. En tout cas, ça nous a bien amusés de le faire avec les potes de la Discomobile (le groupe de Didier, ndlr). Après, si y’en a que ça amuse de l’écouter et si il y a des fans assez cons pour me prendre pour une vedette… »

DailyNord: Il y a quand même un vrai travail derrière?

Didier Super: « Pour sûr, chanter et jouer aussi mal, c’est pas donné à tous. »

DailyNord : Au final, c’est donc le quatrième album?

Didier Super: « Ouais. Le premier était un accident (40 000 ventes). Après le label m’a fait chier pendant deux ans, alors j’ai sorti le deuxième. Y’était mieux que le premier, on avait repris les mêmes chansons et rajouté un orchestre dessus, mais ça a pas marché quand même. Le troisième Ben quoi? (sorti en 2008, reprise de titres qu’il ne désirait plus jouer en concert, ndlr) ils n’ont pas réussi à le vendre. Du coup, je l’ai mis à télécharger sur mon site. J’pense qu’ils diront rien.   »

DailyNord : Justement, la maison de disque, Polydor, n’a pas trop aimé ton nouveau disque?

Didier Super: « Ils ont trouvé ça nul, du coup, ils m’ont viré. Mais je m’en fous, je suis un artiste connecté au cosmos, pas à l’industrie du disque. On peut pas être à la fois artiste et vedette de show business. »

DailyNord: Hormis ce concert et cet album, il y a d’autres projets?

Didier Super: « A voir, si on s’ennuie encore, on sortira un truc genre La merde des autres 2. On n’aura pas trop de mal à trouver 17 autres chansons merdiques. Ou bien, on fera une version pour vieux avec du violon derrière. On a aussi une comédie musicale : Et si Didier Super était la réincarnation de Jésus Christ? (sortie prévue en septembre 2010, ndlr). Mais là, on pose une vraie question existentielle: car si la Vierge Marie était vraiment vierge, ça veut dire que Jésus a été adopté ».

PS: Les réponses de Didier Super n’engagent que le journaliste. Car, on le répète, on n’a jamais interviewé Didier Super et forcément, on n’a pas écouté non plus l’album. Bon, on n’a pas non plus tout inventé. Même qu’on a été chercher (si si, un peu!) sur sa page Wikipedia, sur son site (en particulier du côté de ses pensées), à travers sa collection de vidéos Dailymotion et les nombreux articles de presse consacrés à l’artiste. Bref, si vous voulez une interview sérieuse de Didier Super, faites-la vous même.

Didier Super et ses amis fêtent la crise, à l’Aéronef (Lille) ce dimanche 4 octobre à 17h. Tarif: 10 euros + un don alimentaire. Infos et réservations sur le site de l’Aéronef.

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