DailyUne | Petite histoire Par Nicolas Montard | 28 juin 2009
Retour en Afrique pour notre nouveau Ch’ti d’ailleurs. Au Cap-Vert plus précisément, un archipel au large du continent, dans l’océan Atlantique. Paulo Pais, 42 ans, qui a vécu quatre décennies dans la métropole lilloise, est parti en septembre dernier avec femme et enfants dans l’ancienne colonie portugaise. Premiers retours d’expérience.
» Paulo Pais, 42 ans. Je suis né à Armentières, d’origine portugaise. J’ai vécu toute mon enfance à Pérenchies, puis à Lille. Je suis marié, j’ai deux enfants. Et avant d’aller au Cap-Vert, je n’avais jamais vécu ailleurs qu’à Lille. »
« Je suis parti en septembre 2008 pour des raisons professionnelles afin de compléter mon CV et diversifier mes expériences. C’était également un projet personnel et familial : je voulais voir d’autres pays et cultures, notamment pour l’éducation de mes deux enfants. Nous vivons dans un monde de plus en plus petit où l’ouverture et la connaissance de ce qui nous entoure sont devenues des atouts. »
« Je suis conseiller de coopération et d’action culturelle à l’ambassade de France. A ce titre, je mets en œuvre la politique de coopération dans des domaines techniques et culturels de la France au Cap-Vert avec notamment des actions visant à développer la francophonie déjà très présente. »
Carte d’identité du Cap-Vert Cap-Vert ? Difficile à situer pour beaucoup d’entre nous. L’archipel, ancienne colonie portugaise qui a obtenu son indépendance en 1975, se trouve dans l’Océan Atlantique, au large du Sénégal, de la Gambie et de la Mauritanie. Les différentes îles, dont celle de Santiago qui abrite la capitale Praia, comptent environ 450 000 habitants. On y parle portugais et crioulo (créole portugais) Economiquement, le Cap-Vert a longtemps fait partie des pays les plus pauvres du monde avant, en 2007, de quitter le groupe des pays les moins avancés. Ses ressources principales sont le sel, la pêche et la banane. Enfin, une personnalité de ce pays pour vous prouver qu’il sait aussi s’exporter culturellement : la chanteuse Cesaria Evoria, la Diva aux pieds nus. |
« Le mode de vie est totalement différent de celui que nous avions à Lille. Au Cap-Vert, ancienne colonie portugaise, l’environnement est totalement différent (rythme diurne, sec, insulaire, omniprésence de la mer, etc.). Ce qui m’a le plus surpris c’est que de nombreux Capverdiens parlent français et discutent de notre pays. Ce qui est frappant également, c’est la volonté et la ténacité qu’ont les Capverdiens pour travailler et développer leur pays qui connaît une croissance assez forte. Ils sont très fiers, comme dans le Nord, et très chaleureux. Et, toujours comme dans notre région, il y a pas mal de routes pavées ! »
« Je suis parti depuis peu. Je garde donc le contact et suis quasi tous les jours la presse via internet. Je reste très attaché à Lille, la ville a plus de signification pour moi que le Nord. Je suis parti pour mieux revenir et faire comprendre aux proches et amis que nous sommes tous dans le même bateau que ce soit à Lille ou à Praia. »
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